Depuis le tournant de la Première Guerre mondiale nous assistons, à travers une succession de séismes sociétaux, à un divorce de plus en plus profond entre les fondements philosophico-culturels qui ont soutenu le développement de la modernité, et le résultat effectif global des conséquences de cette représentation du monde.
Depuis plus d’un siècle, les forces sociales qui se sont constituées dans la dynamique de la phase ascendante de la modernité capitaliste (l’opposition Capital - Travail théorisée génialement par Marx, pour simplifier) ont continué à chercher à inscrire leur action et leur théorisation du réel sur ce socle paradigmatique, que l’on pourrait résumer comme moment « Marx-Freud-Nietzsche-Darwin-Einstein ». De fait, chaque « camp » a depuis lors stigmatisé la perte de cohérence historique de l’autre, sans voir et comprendre que chacun était concerné exactement au même titre par la même déficience.
L’histoire du XXe siècle est ainsi celle d’un curieux travail de Sisyphe consistant à reconstruire une continuité historique essentialisée dans le moment même d’un processus d’écartèlement de plus en plus manifeste, qui aura atteint un seuil particulier dans les années 1980 avec l’effondrement de l’URSS, qui n’est que l’expression particulière d’un phénomène général qui concerne finalement l’ensemble de la dynamique planétaire.
Rappelons que la « logique » de la modernité aurait voulu que la maîtrise de la vie et du monde aille crescendo, et que l’état présent des crises écologiques et climatiques, des crises des relations internationales et planétaires, des crises des représentations et des sens de l’existence, en sont un démenti cinglant.
Ce que nous apprend le XXe siècle, c’est que, contrairement à la promesse initiale de la modernité, nous n’assistons pas à une amélioration croissante de l’adéquation entre une représentation du monde et les modalités rationnelles de sa gestion effective, mais à l’amplification de leur divorce, à une rupture entre le monde tel qu’il est vécu et le monde tel qu’il est pensé. Il faut bien souligner ici que ce divorce n’est pas réductible à une aggravation, pourtant réelle, des inégalités sociales : c’est même finalement comme si ces inégalités croissaient à cause même des rationalités politiques positives qui prétendaient les combattre. De fait, c’est cette positivité du monde qui est en faillite.
Bien entendu qu’il est toujours possible de lire cette conflictualité dans celui, antédiluvien, de l’antagonisme entre richesse et pauvreté : si la confrontation entre les riches et les pauvres est une clé pertinente de lecture du réel, il faut rappeler avec force que la misère, et la lutte contre la misère, n’a jamais, à elle seule, transformé les fondements des sociétés. Cette lutte a pu renverser des rapports de forces, adoucir et relativiser des inégalités et des injustices à un moment donné : très certainement, elle est un moment incontournable de la conflictualité sociale, elle est loin cependant d’en être un moment suffisant pour en modifier les codes. En effet, une société donnée est indissociable d’une histoire, d’une intelligibilité partagée de l’existence collective dans une trame temporelle particulière : il n’y a aucune nécessité qu’une lutte contre la pauvreté porte automatiquement en elle la remise en question de cette trame temporelle dont le pouvoir se porte garant. L’histoire longue de l’esclave le montre bien [1].
Depuis ce début de XXIe siècle, l’effondrement généralisé des forces politiques traditionnelles, incarnées par les gauches et les droites gouvernementales qui pilotaient alternativement les stratégies étatiques, devient une clé centrale de l’intelligibilité de la situation contemporaine : il est l’expression d’une crise institutionnelle majeure, au sens de Castoriadis [2], c’est-à-dire une crise de l’imaginaire historique, une crise de l’inscription du monde institué dans le temps long. Pour le dire autrement, toutes les sociétés humaines doivent, pour survivre, être capables d’inscrire leur existence quotidienne dans un temps long, dans un « récit », dans une durée qui fasse sens, dans une « cosmologie » ; et c’est parce que ce fil historique est aujourd’hui rompu, brisé, dissout, que les forces politiques, qui ces derniers siècles l’incarnaient, s’effondrent.
Ce qu’il ne faut cesser de mettre en évidence, c’est la simultanéité d’une double disqualification : les idéologies et rationalisations du libéralisme subissent exactement le même décalage-déphasage historique que l'ancien camp de sa contestation. Il est donc tout à fait pertinent de constater un affaiblissement de la contestation "organisée" de ce monde (sur la base des anciens référentiels théoriques, de certaines visions historiques particulières), mais il ne faut jamais oublier de faire le même constat pour nos adversaires... Et ne jamais confondre cet affaiblissement-là avec un affaiblissement des tensions effectives qui "travaillent" le monde contemporain.
Cet effondrement du paradigme politique de la modernité explique en creux l’émergence d’un double phénomène : un refus brut, « instinctuel », de la réalité héritée (et le refus d’un seuil de retraite à 64 ans peut très bien se lire comme cela), un refus sans mots qui puise l’essentiel de son énergie dans l’absurdité du quotidien ; et un refus qui puise son énergie dans les multiples formes de la mystification historique fondées sur différentes variantes théologico-politiques [3] (Trump, Bolsonaro, Poutine, intégrismes religieux de toutes origines – dans toutes les aires religieuses). Cet effondrement du paradigme politique traditionnel à l’intérieur de l’ensemble des États constitués, s’accompagne simultanément d’une dissolution et d’un brouillage des macro-ensembles géopolitiques qui permettaient jusque-là d’en appréhender la dynamique globale : les oppositions Est-Ouest, Nord-Sud, Orient-Occident, les approches uniformisantes par continents, etc. [4]. Nous sommes de fait témoins d’un double séisme : l’un qui concerne les découpages géographiques, et qui s’étend jusqu’à la cohésion même des ensembles étatiques ; l’autre qui concerne les périodisations temporelles qui donnaient sens et perspective à ces mêmes entités étatiques.
La guerre mondialisée que la Russie mène en Ukraine devient ici un cas d’école, et restera, quoi qu’il advienne, un jalon incontournable dans la dissolution en cours de l’ordre mondial existant. Il ne s’agit pas tant ici, pour la Russie, d’une guerre de conquête que d’une guerre de survie idéologico-culturelle. Aujourd’hui, dans tous les conflits en cours, il s’agit surtout de chercher à construire, autant que faire se peut, la fiction de la continuation d’une puissance atemporelle.
Ce à quoi nous assistons, c’est à l’effondrement des cohésions internes des sociétés dans un contexte de désorganisation des relations externes de ces mêmes sociétés, les deux processus se renforçant l’un l’autre. Cette identique dislocation peut ainsi être traitée par les deux bouts, qui s’exprime en ce moment presque caricaturalement sur le continent européen : la version qui aborde cette dislocation sur le plan de l’extériorité étatique est ainsi incarnée par Poutine, la version qui incarne cette dislocation sur le plan de l’intériorité étatique étant incarnée par Macron (même délire de puissance, de volonté d’incarnation historique, de prétendre avoir raison contre tout le monde, d’être supérieur aux autres, de tordre les concepts de droit et de légalité aux limites… Certes, il existe des différences majeurs entre les deux.)
Dans les deux cas, cependant, il y a la même prétention à incarner la seule légitimité institué, de nier la possibilité même de ne pas être en situation de l’incarner entièrement et uniquement, de ne laisser aucun espace qui rendrait possible une potentielle divergence entre la société instituante et le pouvoir provisoirement institué : nier cet espace, c’est nier et interdire par principe le devoir de révolte et de destitution, le droit de modifier les principes historiquement institués. Il est vrai que la contestation des règles communes, des règles communément admises à un moment donné de l’histoire, ne va jamais de soi : c’est d’ailleurs pourquoi le solutionnement de cette contestation s’inscrit dans un processus révolutionnaire, qui est, par définition, un processus collectif ET conflictuel de bouleversement et de redéfinition des règles communes, mais pas un conflit portant sur la régularité de l’application de ces règles communes préétablies censées garder une pertinence transhistorique (indépendamment du degré de violence possible qui s’exprime également dans ce dernier cas, qui n’est ici que secondaire)…
En miroir de cette négation d’un espace de divergence entre le monde institué et la société, on pourrait placer les divers populismes qui, eux aussi, veulent nier cet espace de divergence, mais cette fois non pas à partir du pôle institué, mais à partir du pôle instituant, à savoir celui de la fiction unitaire d’un « Peuple », d’une « Nation ». Ce que révèle cette crise, ce n’est pas une crise de la « démocratie », qui renvoie à une crise en quelque sorte de nature « technique » – ce seraient les seuls mécanismes de l’organisation du pouvoir et de son contrôle qui seraient en cause – mais, plus fondamentalement, bien une crise de la souveraineté, de ce que je nommerais maladroitement une crise « philosophique », « existentielle », de l’être ensemble sociétal.
La légitimité d’un pouvoir, quel qu’il soit, ne relève pas du respect plus ou moins scrupuleux d’un formalisme juridique, elle relève du degré d’adéquation entre une représentation globale du monde et de la société, – d’ailleurs largement implicite, non formulée explicitement, et en perpétuelle métamorphose –, et un cadre juridique provisoirement institué : ainsi un pouvoir, quand bien même il respecterait toutes les règles formelles, n’en pourrait pas moins être, ou devenir, illégitime. Je souligne que cette contradiction ne peut pas être originelle, que toutes les contradictions historiques sont des résultats, des conséquences de processus de divergences qui n’existaient pas au départ.
Cela ne veut pas dire pour autant que la phase d’institutionnalisation d’une société donnée n’était pas conflictuelle, mais celle-ci repose sur la réalisation effective, sur l’inscription irréversible de l’un des pôles en conflit dans la réalité. (Cela ne signifie pas que ce qui est advenu devait nécessairement advenir). En ce sens, l’institutionnalisation d’une société donnée pose rapidement (par-delà les forces proprement « réactionnaires » qui se battent pour un retour à une situation historique ex ante, qui donc n’ont pas admis, – pour toutes les raisons que l’on voudra –, le basculement irréversible qui a déjà eu lieu), le cadre d’une nouvelle conflictualité : ma thèse est qu’un nouveau processus révolutionnaire ne peut survenir qu’à partir du moment où ce cadre conflictuel nouvellement établi n’est plus en phase, ne permet plus de rendre compte de la dynamique sociétale effectivement à l’œuvre. Ainsi, si la dynamique capitaliste repose bien sur l’antagonisme Capital - Travail pour son développement quotidien, la dynamique révolutionnaire qui y mettra éventuellement fin ne peut pas relever d’un renversement du rapport de force en faveur du Travail (et non plus alors en faveur du Capital), mais bien d’un dépassement de leur antagonisme originel sur la base de l’émergence d’un nouveau type de conflictualité historique qui, au sens littéral, ne lui préexiste pas « objectivement ».
Pour prendre l’exemple de la présente séquence sociale contre la retraite à 64 ans, il faut se garder d’accorder trop d’importance aux comptes-rendus journalistiques : bien sûr que l’intersyndicale semble aux commandes des manifestations, mais c’est oublier un peu vite la faiblesse structurelle des syndicats. Leur unité, pour l’instant préservée par la simplicité du consensus du refus des 64 ans, n’implique en rien une contestation du consensus salarial (au contraire, les syndicats en restant un pilier essentiel), mais la contestation sociale ne peut être réduite à sa traduction syndicale. Le plus intéressant pour moi est le refus implicite de la rationalisation économique revendiquée par le pouvoir, ainsi que la généralisation de la description des emplois salariés de base comme des emplois « pénibles ». On n’est certes pas dans une contestation ouverte du travail, mais on n’est pas non plus dans les clous syndicaux de ces dernières décennies. Ce mouvement pointe également un palier supplémentaire de la déconnexion d’avec le monde politique, qui s’est développé peut-être précisément à cause de cette déconnexion, faisant suite à d’autres épisodes-cliquets comme les gilets jaunes et les séquences covid.
Personnellement, je n’arrive pas à penser que des dizaines et des centaines de milliers de gens descendent dans la rue au nom de la seule banalité des slogans officiels : il faut nécessairement que ces banalités réussissent à agglomérer et fédérer un mécontentement significativement plus large (et probablement rarement formulé explicitement au départ). Après, ce genre de processus n’est évidemment jamais le gage de rien de précis… Je dirais cependant que tous les mouvements sociaux d’ampleur ferment des portes et en ouvrent d’autres, même s’il faut également parfois du temps pour s’en rendre compte, le temps indispensable pour mesurer ce qui échappe aux discours et rationalités antérieurement établies. Il n’y a pas pour moi de mouvement social d’ampleur possible sans faire intervenir un part (d’abord) indiscernable qui échappe aux rationalités contestatrices établies : les rationalisations sociales et sociétales sont plus ou moins généralement toujours en retard sur les mouvements effectifs de l’histoire pratique, les processus révolutionnaire ayant ceci de particulier qu’ils réussissent à recaler (toujours provisoirement) une perception re-définie du monde à un monde vécu qui aura été transformé, recalage, réajustement, qui permet et actualise une bifurcation historique…
Selon moi, les pouvoirs présentement institués qui nous gouvernent partout, ne mènent pas vraiment une stratégie de domination dans le but explicite et obsessionnel de soumettre les populations pour pouvoir continuer à mener leurs « petites affaires », sous-entendu au nom d’une vision victorieuse et conquérante du monde : tous ces pouvoirs sont de plus en plus hors-sol, hors-histoire, et leur action sur le monde ressemble de plus en plus à une sorte de guerre de tranchées institutionnelle face à des processus qu’ils ne comprennent pas. Parler de totalitarisme, ou parfois de totalitarisme soft, c’est laisser croire que nous serions encore dans quelque chose de connu, de balisé, avec des acteurs immémoriaux qui rejoueraient sans arrêt la même pièce, espérant une fois de plus une issue différente à partir des mêmes enjeux… Ce n’est ici mésestimer en rien la capacité de violence institutionnelle, matérielle et symbolique, qui en découle. La violence de la domination doit être considérée comme une conséquence secondaire, et non pas comme un élément moteur et premier.
Il me faut y insister lourdement : je ne dis absolument pas qu’il faille reconstruire une intelligence du social et du sociétal à partir d’une page blanche, nous sommes bien évidemment les héritiers d’une histoire multiforme, mais la clé de cette intelligibilité ne saurait être strictement incluse dans le passé : ce passé n’est qu’une sorte de matière première à retravailler, à pétrir, à faire lever, etc. Ce qui compte ce ne sont pas tant les inévitables continuités trop souvent artificialisées, qui ne seraient qu’une sorte de plus petit dénominateur commun, mais bien, en relation symbiotique, dialectique, les discontinuités qui, leur donnant une nouvelle coloration, en changent malgré tout la cohérence. Pour le dire encore d’une autre manière, il n’est aucunement question de jeter aux oubliettes la critique sociale élaborée de Marx à Debord, de Bakounine à Vaneigem, mais seulement de l’impérieuse nécessité de l’inscrire comme entrée (et non comme aboutissement) dans un processus dialectique plus large. L’histoire, le passé, peuvent être abordés de deux façons, qui temporellement s’excluent partiellement : comme une source de matériaux à laquelle on se contenterait de puiser, et éventuellement de rajouter des couches de sédiments ; et comme un processus de « compostage » (positive décomposition nourricière et créatrice) au-delà d’une certaine accumulation de matériaux…
Pour en revenir à la séquence en cours, il convient de partir de la transformation de la critique de l’« économie politique » [5] en une critique de la « politique » doublée d’une critique de l’« économie », processus consommé au début du XXe siècle avec la Grande Guerre. Depuis cette date, la dissociation entre économie et politique n’a cessé de se creuser, dissociation marquée par l’émergence des totalitarismes puis des néolibéralisme et ultralibéralisme, avant leur effondrement commun en cours en ce début de XXIe siècle. Le constat de cet effondrement se lit dans la totale disqualification des partis traditionnels de gouvernements de l’ensemble du spectre politique, qui se mesure à l’explosion peut-être sans précédent de la défiance politique. Cet effondrement des partis n’est que l’expression de la déréalisation de la définition traditionnelle du lien politique lui-même. J’y insiste : dans ce processus, violence (réelle) du pouvoir n’est pas synonyme de puissance.
Il faut reconnaître à Macron une véritable originalité dans sa conquête du pouvoir. S’il a parfaitement compris la disqualification des approches politiques traditionnelles, il n’a par contre absolument pas compris que la disqualification du politique entraîne une disqualification symétrique de l’économique : au contraire, pensant que les corps dits intermédiaires n’étant que des courroies de transmission des anciennes logiques politiques, il pouvait en faire abstraction comme il a voulu faire abstraction des partis établis, mais en confondant ici économie et social. Son originalité personnelle est d’avoir cru possible une gestion littéralement apolitique de l’économie, par une gestion purement instrumentale et dépolitisée, qui n’aura pas fait illusion bien longtemps, et d’avoir su trouver dans cette utopie une voie royale d’accès au pouvoir. Son tort central est cependant, comme pour toutes les dynasties de libéraux, de méconnaître l’existence du social au seul profit des rapports économiques, de méconnaître l’autonomie relative du social, qui n’est jamais réductible à ses traductions institutionnelles (État, partis, syndicats, etc.) : et c’est ce social qui aujourd’hui lui pète entre les doigts. Bien entendu, cela ne présage en rien des suites possibles.
Quoi qu’il en ressorte, cette séquence marque un palier supplémentaire dans l’aggravation de la déliquescence de l’ordre politique singulier issu de la modernité, et signe la faillite de l’illusion d’une troisième voie purement « technique » dans la gestion du pouvoir étatique, et cela tant sur le plan interne qu’international. L’ordre étatique moderne est intrinsèquement un ordre politique particulier, et c’est une illusion de vouloir croire que la gestion de cet ordre étatique puisse être réalisée en faisant abstraction de son substrat politique singulier visiblement en panne. Bref, Macron a confondu la déliquescence effective des partis politiques avec la négation de la dimension politique du fait social, dimension dont la forme partisane n’aura été qu’une expression historiquement particulière : mais cela revient également à considérer une mutation du lien politique lui-même, en tant qu’expression d’un rapport global au monde et aux humains, qui est ignoré du cadre institutionnel, et qui est pourtant simultanément une condition centrale incontournable pour aborder les défis climatiques et écologiques. Le concept même de « nature » relève d’une cosmologie particulière à la modernité [6], et c’est pourquoi la crise de cette nature est avant tout une crise de la cosmologie qui la soutien (qui aura produit l’utopie industrialiste née de l’opposition entre des humains et une nature), cosmologie qui implique sa propre conception de l’humain, et donc sa propre crise de l’humain, et aussi bien de leurs relations possibles dans le contexte de cette cosmologie. La crise que nous traversons n’est donc, à proprement parler, ni une crise technique de la « démocratie », ni une crise d’un rapport technique à notre « environnement ».
Louis, Colmar le 19 mars 2023
[1] Paul Ismard, Les mondes de l’esclavage, Seuil 2021
[2] Cornélius Castoriadis, L’institution imaginaire de la société, Seuil 1975
[3] Géraldine Muhlmann, L’Imposture du théologico-politique, Belles lettres 2022
[4] Christian Grataloup, Visions du monde, Armand Collin 2018
[5] Faut-il rappeler que le sous-titre du Capital de Marx est « Critique de l’économie politique » ?
[6] Philippe Descola, Par delà nature et culture, Gallimard 2005 - Philippe Descola et Alessandro Pignocchi, Ethnographie des mondes à venir, Seuil 2022